France Télécom, suite et bientôt fin : le dégroupage enfin expliqué !
Par Nicolas, vendredi 30 septembre 2005 à 16:00 :: geek stuff :: #185 :: rss
France Télécom perd 10 000 abonnés par semaine.
Le dégroupage partiel représente 5000 demandes chaque semaine, contre 10 000 pour le dégroupage total.
Revenons sur ces termes peut-être peu clairs et sur l'histoire récente des télécom en France.
Le dégroupage partiel représente 5000 demandes chaque semaine, contre 10 000 pour le dégroupage total.
Revenons sur ces termes peut-être peu clairs et sur l'histoire récente des télécom en France.
Le petit schéma ci-contre représente votre ligne téléphonique. Le petit tuyau symbolise le canal téléphonique, et le gros le canal internet (on pourrait rajouter un canal télé, mais simplifions).
Il y a quelques années, l'opérateur historique (France Télécom) était propriétaire et seul utilisateur des lignes téléphoniques, au moins en ce qui concerne les lignes privées. Internet, Minitel, téléphone, tout passait par lui.
Du fait de cette avantage concurrentiel énorme de FT lorsque la techno ADSL est arrivée à maturité (quasiment tous les clients potentiels pour l'ADSL étaient déja clients FT à part les abonnés au cable), l'autorité de régulation des télécom (l'ART) a décidé que les fournisseurs d'accès internet ADSL tels que Neuf Télécom, Free, Cegetel, Alice etc pourraient louer une partie du tuyau qui se situe entre chez nous et le premier équipement télécom. Et cela à un prix fixé.
Ca c'est le dégroupage partiel : une partie du débit de la ligne téléphonique qui arrive chez le particulier est utilisée par quelqu'un d'autre que FT.
Si en plus de ça, votre fournisseur d'accès vous fournit le téléphone (téléphonie freebox, offre Wengo chez Neuf etc) alors France télécom lui loue la totalité du tuyau, vous ne payez plus d'abonnement à FT, c'est le dégroupage total.
Toute ces problématiques découlent du coût élevé de déploiement d'un réseau jusque chez le particulier. Mais le réseau téléphonique ne constitue pas le seul réseau qui vienne jusque chez nous. Ainsi, il existe des alternatives à l'utilisation de la boucle locale téléphonique (la portion de téléphone entre le particulier et le premier équipement télécom) pour l'accès à internet :
- le réseau électrique, qui ne transporte pas usuellement de données, mais qui peut le faire, des solutions commerciales existent déja pour les réseaux locaux/ d'entreprise)
- le réseau cablé, historiquement utilisé pour la télévision, mais qui transporte internet depuis bientôt une dizaine d'années
- le réseau de fibre optique, qui se déploie lentement, dispo dans certains endroits de Paris depuis peu (la ou la concentration urbaine est la plus forte...) avec Erenis (merci Stan pour l'info !)
- on pourait également envisager de transmettre des données par le réseau hydraulique, mais je ne sais pas si c'est crédible/techniquement possible
- enfin, parmi les projets (sérieux) d'alternative à la boucle locale téléphonique, il y a la boucle locale radio ou BLR, dont une implémentation commerciale fonctionne déja (appelée Wimax), et qui crée une boucle locale en passant par les ondes radio.
Commentaires
1. Le vendredi 30 septembre 2005 à 16:55, par Manue qui essaye de comprendre
2. Le vendredi 30 septembre 2005 à 17:44, par nico
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